Rendre hommage à une personne décédée à travers un texte

La perte d’un être cher est une épreuve difficile à traverser. Lors des funérailles, il est courant de rendre hommage au défunt à travers un texte, appelé éloge funèbre. Cet éloge vous permettra d’exprimer des sentiments, des souvenirs et l’amour que vous portez à la personne disparue. Dans cet article, nous vous aidons à rédiger un hommage au défunt et nous vous proposons une sélection d’éloges poignants et inspirants.

Comment rédiger un hommage à une personne décédée ?

Lors d’obsèques, il peut être compliqué de rédiger un éloge funèbre au défunt. Nous vous aidons à construire votre discours et à partager toutes vos émotions après la disparition de la personne décédée.

Se rappeler des souvenirs partagés

Lors d’une cérémonie funéraire , il est courant de retracer la vie de la personne disparue en mettant en avant les moments forts et toutes les qualités qui la caractérisaient. Cet hommage permettra de rappeler à toute la famille et les amis les souvenirs heureux et les accomplissements de la personne décédée.

Évoquer Les anecdotes marquantes

Vous pouvez également partager des anecdotes sur la personne décédée. Ces différents récits permettront de montrer l’importance du défunt dans la vie des personnes présentes à la cérémonie funéraire. Les anecdotes permettent de conserver une trace de sa personnalité.

Exprimer la gratitude

Un hommage peut également être l’occasion d’exprimer la reconnaissance que nous pouvons avoir envers une personne disparue. Vous pouvez également évoquer l’amour et le soutien que le défunt vous a apporté.

Trouver du réconfort dans la religion et la philosophie

Un discours donné pendant les obsèques peut évoquer la promesse d’une vie éternelle auprès de Dieu. Il pourra donner du réconfort aux personnes ayant une foi religieuse. C’est un message d’espoir et de consolation qui aide les proches à surmonter leur chagrin et à faire leur deuil. Pour les personnes non croyantes, des textes philosophiques ou des citations d’auteurs peuvent offrir un réconfort et une perspective différente sur la mort. Les phrases philosophiques d’un hommage peuvent aider les proches à accepter la perte et à trouver un sens à cette terrible épreuve.

Célébrer la vie et les passions

Dans votre discours funéraire, vous pouvez également mettre en lumière les talents mais également les passions de la personne décédée. La cérémonie funéraire peut également être l’occasion de rappeler les engagements et les causes défendues par la personne disparue. Ces convictions pourront continuer à vivre et à inspirer la famille et les proches.

Aider vous de la poésie et de la littérature

Les poèmes et les citations sont très souvent utilisés lors d’obsèques pour rendre hommage à une personne décédée. Ces textes peuvent vous aider à exprimer vos sentiments, votre douleur et vos émotions envers le défunt. Les romans et les chansons peuvent également vous aider à honorer la mémoire d’un être cher. Ces textes ont souvent une résonance particulière et peuvent aider la famille et les proche à trouver un peu de réconfort après ce décès.

Évoquer la présence invisible du défunt

Malgré la disparition physique de la personne décédée, son esprit et sa présence restent vivants dans le cœur mais aussi la mémoire de ses proches. Vous pouvez rappeler dans votre discours que la personne aimée va continuer à veiller sur ceux qu’elle a laissés derrière elle.

Prendre de l’inspiration dans la nature

La nature peut aussi être une merveilleuse aide dans l’écriture d’un hommage. En effet, la nature offre de nombreuses métaphores pour illustrer le cycle de la vie et la continuité dans la mort. La migration des oiseaux ou encore le mouvement perpétuel des vagues peuvent être des symboles de l’éternité de la vie. Vous pouvez également rendre hommage à la personne décédée en évoquant les lieux qui lui étaient chers et qui étaient les témoins de moments heureux. Ces lieux peuvent devenir des lieux de recueillement et de réconfort.

Évoquer la mort comme passage et la continuité de la vie

Pour certains, la mort peut être perçue comme une étape ou comme un passage vers une autre forme d’existence. Cette idée peut aider certains proches à relativiser la perte à envisager l’avenir avec beaucoup plus de sérénité. L’hommage peut également rappeler que la vie continue et qu’il est important de poursuivre ses rêves et ses projets tout en gardant en mémoire l’amour et les pensées du défunt.

Partager l’émotion et la solidarité

La solidarité peut également être mise en avant. Lors d’un décès, la force collective permet de surmonter le chagrin et de continuer à avancer dans la vie. Cet hommage peut également encourager la famille et les amis à exprimer leur peine et leurs émotions pour se soutenir tous ensemble dans cette épreuve.​ Il permet de rendre hommage à la personne décédée et d’exprimer les sentiments, les souvenirs et l’amour que l’on porte à l’être cher. Votre discours pourra être composé de vos propres mots mais aussi de poèmes, de citations, de récits de vie ou encore de messages d’espoir. La rédaction d'un éloge funèbre est un acte d'amour et de respect envers la personne décédée. Il vous permet de partager vos condoléances et d’écrire vos derniers mots au défunt. En vous inspirant des textes célèbres et en y ajoutant votre touche personnelle, vous pourrez honorer la mémoire de votre proche de manière touchante et sincère.

Les hommages célèbres

Voici quelques exemples hommages célèbres donnés par des écrivains, des poètes et personnalités publiques à travers les siècles.

« Au bord du vide » de Paul Éluard

« Nous voici aujourd’hui au bord du vide

Puisque nous cherchons partout le visage que nous avons perdu.

Il était notre avenir et nous avons perdu notre avenir,

Il était des nôtres et nous avons perdu cette part de nous-mêmes, »

« Voici que je me tiens sur le rivage de la mer" de William Blake

« Voici que je me tiens sur le rivage de la mer.

Un navire appareille.

Il déploie ses voiles blanches à la brise du matin et cingle vers l'océan.

C'est là un objet de beauté, et je restais à le regarder jusqu'à ce qu'enfin, il s'efface à l'horizon, et que quelqu'un à mes côtés dise : « Il est parti ».

Parti où ? parti de ma vue, c'est tout.

Il garde la même taille, mâts, bastingage, et coque, que lorsque je le voyais, et il est tout aussi capable de porter son fardeau et son fret vivant à sa destination.

Qu'il diminue, qu'il échappe totalement à ma vue, voilà qui est en moi, pas en lui ;

Et juste au moment où quelqu'un dit à mes côtés : « il est parti », voici que d'autres le regardent venir et d'autres voix s'élèvent : « Le voici, il vient ».

C'est cela qu'on appelle mourir. »

« Il restera de toi..., » de Simone Weil

Il restera de toi...

Il restera de toi ce que tu as donné. A

u lieu de le garder dans des coffres rouillés.

Il restera de toi de ton jardin secret,

Une fleur oubliée qui ne s’est pas fanée.

Ce que tu as donné, en d’autres fleurira.

Celui qui perd sa vie, un jour la trouvera.

Il restera de toi ce que tu as offert

Entre les bras ouverts un matin au soleil.​

Il restera de toi ce que tu as perdu

Que tu as attendu plus loin que les réveils,

Ce que tu as souffert, en d’autres revivra.

Celui qui perd sa vie, un jour la trouvera.

Il restera de toi une larme tombée,

Un sourire germé sur les yeux de ton cœur.

Il restera de toi ce que tu as semé

Que tu as partagé aux mendiants du bonheur.

Ce que tu as semé, en d’autres germera.

Celui qui perd sa vie, un jour la trouvera.

« Ce que c’est que la mort » de Victor Hugo

« Ne dites pas : mourir ; dites : naître. Croyez.

On voit ce que je vois et ce que vous voyez ;

On est l’homme mauvais que je suis, que vous êtes ;

On se rue aux plaisirs, aux tourbillons, aux fêtes ;

On tâche d’oublier le bas, la fin, l’écueil,

La sombre égalité du mal et du cercueil ;

Quoique le plus petit vaille le plus prospère ;

Car tous les hommes sont les fils du même père ;

Ils sont la même larme et sortent du même œil.

On vit, usant ses jours à se remplir d’orgueil ;

On marche, on court, on rêve, on souffre, on penche, on tombe,

On monte.

Quelle est donc cette aube ? C’est la tombe.

Où suis-je ? Dans la mort.

Viens ! Un vent inconnu

Vous jette au seuil des cieux.

On tremble ; on se voit nu,

Impur, hideux, noué des mille nœuds funèbres

De ses torts, de ses maux honteux, de ses ténèbres ;

Et soudain on entend quelqu’un dans l’infini

Qui chante, et par quelqu’un on sent qu’on est béni,

Sans voir la main d’où tombe à notre âme méchante

L’amour, et sans savoir quelle est la voix qui chante.

On arrive homme, deuil, glaçon, neige ; on se sent

Fondre et vivre; et, d’extase et d’azur s’emplissant,

Tout notre être frémit de la défaite étrange

Du monstre qui devient dans la lumèire un ange